Mexique

Rafael
Lozano-Hemmer

Biographie

Rafael Lozano-Hemmer est né à Mexico en 1967. Il suit des études de chimie-physique à l’Université Concordia, à Montréal, avant de s’intéresser aux arts électroniques. Il réalise entre autres des œuvres pour la commémoration du millénaire de Mexico (1999), pour les célébrations de Rotterdam, capitale européenne de la culture (2001), celles de l’élargissement de l’Union européenne à Dublin en 2004, ou encore pour le 50e anniversaire du musée Guggenheim de New York en 2009. En 2003, Rafael Lozano-Hemmer est nommé artiste de l’année par le magazine Wired. Il remporte de nombreuses autres récompenses, dont deux grands prix d’art interactif de la British Academy of Film and Television Arts de Londres en 2002 et en 2005, ainsi que le prix de la meilleure installation aux International Digital Media Awards de Toronto en 1996.

En 2007, l’artiste est le premier à représenter officiellement le Mexique dans le cadre de la 52e Biennale de Venise. En 2018, il a eu d'importantes expositions personnelles au Musée d'art Amorepacifique de Séoul et au Musée d'art contemporain de Montréal, entre autres. Ses œuvres ont été acquises par les plus grandes collections muséales. Rafael Lozano-Hemmer vit et travaille entre Montréal et Madrid.

L'artiste et son œuvre

L’art de Rafael Lozano-Hemmer cherche à redéfinir les rapports entre l’homme et la cité, les humains entre eux et leurs relations avec les machines et la technologie. L’artiste mobilise pour ses installations différents médiums contemporains, notamment les ordinateurs, les téléphones portables, les écrans, l'Internet, la vidéo, les projections. Il bouscule en cela les normes traditionnelles de l’art, intégrant à celui-ci des formes et des médiums désormais courants. 

La formation de Rafael Lozano-Hemmer se ressent dans son art : complexes et très précises, ses œuvres développent de nouvelles formes artistiques utilisant la science comme constante plastique et esthétique. Le public n’est pas oublié pour autant. Ses installations intègrent en effet souvent des capteurs ultra-sensibles qui interagissent avec les spectateurs et font d’eux de véritables acteurs des œuvres, les installations s’animant au moyen des mouvements produits par les personnes qui entrent dans leur champ. Le spectateur fait donc pleinement partie de l’œuvre, interagissant avec elle par ses gestes, ses déplacements dans l’espace, sa voix, les battements de son cœur.

Entre architecture et art de la performance, les vastes installations se déploient au sein d’espaces publics, suscitant une communication entre le passant et son environnement. En demandant, par exemple, au visiteur de prendre activement part à l’œuvre, cet art interactif incarne aussi des conceptions poétiques : les installations se déploient souvent dans des espaces immergés dans l’obscurité ou la nuit, au milieu de laquelle les écrans et les lumières apparaissent magnifiés, plongeant le spectateur dans une atmosphère particulière.

La surprise et l’aspect ludique fascinent le public lorsqu’il constate que ce sont ses propres mouvements qui animent les machines. Le principe de l’installation Zero Noon est toutefois différent. Une horloge y donne l’heure selon des calculs métriques surprenants, utilisant des centaines de registres différents disponibles sur Internet (informations officielles de gouvernements, d’institutions financières, d’organisations non-gouvernementales ou d’autres données vérifiées) pour fournir des statistiques variées. Le spectateur participe ici encore à cette œuvre complexe et ludique, puisque c’est lui qui active les différentes statistiques en fonction de ses envies. Cette rencontre entre l’homme, la science et l’art est ainsi essentielle à l’œuvre de Lozano-Hemmer. 

Les œuvres

01
Collection of contemporary art