Allemagne

Thomas
Schütte

Biographie

Né en 1954 à Oldenburg en Allemagne (Basse-Saxe), Thomas Schütte s’est formé dans les années 1970 à la Kunstakademie de Düsseldorf où enseignaient notamment Katharina Fritsch et Gerhardt Richter. C’est désormais dans cette ville qu’il vit et travaille. En 1981, il participe à l’exposition « Westkunst » de Cologne, tandis que la Galerie Konrad Fischer monte une exposition individuelle de ses œuvres, marquant ainsi le début de sa carrière internationale. 

Parmi les musées qui ont organisé de grandes expositions personnelles de son travail, on peut citer le Haus der Kunst de Munich (2009), le Reina Sofía de Madrid (2010) et le Castello di Rivoli de Turin (2012). Il participe également aux Dokumenta 8, 9 et 10. En 2005, Thomas Schütte obtient le Lion d’Or à la Biennale de Venise. Il avait au préalable reçu d’importants prix en Allemagne, comme le Kurt Schwitters Preis für Bildende Kunst der Niedersächsischen Sparkassenstiftung (1998) et le Kunstpreis der Stadt Wolfsburg (1996).

L'artiste et son œuvre

Suivant les préceptes de son professeur Gerhard Richter qui l’encourageait non pas à suivre un style en particulier mais à trouver sa propre voie, Thomas Schütte a développé un goût prononcé pour l’expérimentation stylistique, technique et matérielle – utilisant des matériaux bruts et banals aussi bien que des matériaux nés des techniques de pointe. Ainsi, son œuvre se dérobe à toute catégorisation. Dans cette volonté d’échapper à tout classement définitif, Thomas Schütte – par la gravure, le dessin, l’aquarelle et la sculpture – est devenu l’un des artistes contemporains les plus polyvalents, faisant tantôt référence au passé lointain de l’humanité (la Grèce, Rome) et tantôt à une critique de la postmodernité. 

S’étant d’abord fait connaître pour des « maquettes d’architecture » – à comprendre comme des sculptures ou des dessins agrandis – jamais réalisées, Thomas Schütte démontre très vite qu’il est également capable de s’exprimer avec le figuratif, réalisant par exemple en 1992, Die Fremden (les étrangers) pour la Dokumenta de Kassel, une installation avec de grandes pièces réalisées en céramique. S’intéressant à l’espace public comme à l’espace intime de l’atelier, à des enjeux socio-politiques comme à des problèmes formels, il est toutefois une thématique importante de l’histoire de l’art qui traverse toute son œuvre : celle du portrait. De même, son goût pour les couleurs se lit dans l’ensemble de son travail : leurs traitements matériels, leurs reflets à la surface de certaines matières, telles que le bronze, la laque ou le verre qu’il travaille à Murano.

Les œuvres

03
Collection of contemporary art