France

Vidya
Gastaldon

Biographie

Diplômée de l’École des beaux-arts de Grenoble en 1997, Vidya Gastaldon s’établit la même année à Genève. Née en 1974 à Besançon, elle est sensibilisée très tôt à diverses formes de spiritualités – ses parents vivent en communauté et pratiquent la méditation –, ce qui la conduit à pratiquer le yoga parallèlement à sa démarche artistique, et à s’intéresser à des domaines tels que la géobiologie ou la médecine quantique. 

De 1994 à 2001, elle développe un travail en collaboration avec Jean-Michel Wicker. Son travail est régulièrement exposé dès la fin des années 1990, d’abord en duo, puis en solo, notamment au Mamco à Genève (2005), au Swiss Institute de New York (2007) et au Domaine de Kerguéhennec (F) (2009). Récompensé en 2005 et 2006 par le Prix fédéral d’art, son travail est également montré en galeries à Genève, New York, Paris, Tokyo et Zurich. 

L'artiste et son œuvre

En 2012, l’exposition de Vidya Gastaldon au Mamco de Genève « Tu es monstrueux et je t’aime beaucoup » vient de fermer ses portes quand celles de l’exposition collective « Les Étincelles de Meret » du Kunstmuseum de Berne sont sur le point de s’ouvrir. Là, son travail est présenté comme l’une des ramifications actuelles du Surréalisme né il y a bientôt un siècle du côté de Paris. L’installation principale au Mamco était dominée par un œil tridimensionnel fait de cheveux de laines étirés en une toile d’araignée, un réseau sanguinolent ou un dessin spatial évoquant un capteur de rêves. Se découvraient également des sculptures, des céramiques ou des peintures dont la puissance psychédélique permettait de réunir à la fois des savoirs sacrés venus d’Orient, des réminiscences surréalistes ou de la culture populaire imprégnée notamment par la bande dessinée. 

Entre le familier et l’étrange, le spirituel et le trivial, les ténèbres et la lumière, au milieu de nombreux regards de cyclopes, son univers est adossé à l’inconscient et au rêve. Des êtres rassurants, menaçants, sombres, amicaux sont générés par les formes existantes d’un monde regorgeant de cumulus. Vidya Gastaldon pratique un art de l’hallucinogène et prend le risque par moment de décliner en trois dimensions les subtilités apparues dans un premier temps dans ses aquarelles. Son monde enchanteur, peuplé de visions surréelles emprunte autant aux films d’animation qu’aux fantaisies ésotériques, aux divinités chrétiennes qu’aux manuscrits sacrés hindous. En somme, c’est peut-être le « cela » du philosophe indien Krishnamurti qu’elle tente de donner à voir : « l’inspiration ne doit pas venir du je. La beauté, c’est l’abandon total du soi, et avec l’absence totale du soi, il y a cela ». 

Les œuvres

01
Collection of contemporary art