Dahn
Vo

Cherchant à relever les paradoxes de l’espace et du temps, le travail conceptuel de Dahn Vo aborde les questions d’identité, de mémoire et d’appartenance. « Mes parents ont toujours été assez sceptiques sur mon aventure artistique […]. On parlait peu, car leur danois est moins bon que leur vietnamien et moi, c’est le contraire. […] Je crois que l’ensemble de mon projet, c’est sur l’établissement de ce rapport, comment se comprendre sans parler, à travers les structures, le travail, tout le reste. » Entre son expérience personnelle et l’histoire collective qui façonne notre individualité, Dahn Vo développe une oeuvre faite d’éléments entrelacés, superposés ou disloqués, mêlant parfois l’organique à la culture, et nous persuade que les objets accumulent en eux une charge hautement symbolique. Le seul lien qui existe entre ces derniers – par exemple, une statue de la Liberté en pièces détachées, des pampilles de lustres éparpillées, des branches, des photographies, etc. – est celui qu’il crée par rapport aux choses qu’il a traversées et aux choses qui l’ont traversé.