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Christian Marclay

Biography

Né en 1955 en Californie, Christian Marclay se forme à Genève (à l’École supérieure d’art visuel) et à Boston (au College of Art). Vivant et travaillant aujourd’hui entre New York et Londres, il est à la fois musicien – il a collaboré avec Sonic Youth, le Kronos Quartet, Otomo Yoshihide, Ikue Mori –, compositeur, pionnier dans les années 1970 lorsqu’il utilise des platines vinyles pour créer des collages sonores, et artiste plasticien. Ses œuvres sont exposées au Musée d’art moderne de San Francisco (2001), au Centre Pompidou à Paris (2000, 2002-2003), au Seattle Art Museum, à la Tate Modern à Londres et au Palais de Tokyo (2004), au Moderna museet de Stockholm (2006) et à la Cité de la musique à Paris (2007).

En 2011, il reçoit le Lion d’or à la Biennale de Venise pour The Clock (2010), un film de 24 heures à vivre en temps réel et dans lequel ont été compilé des milliers de séquences de films existants où apparaissent les heures, les minutes, voire les secondes. Ainsi, l’heure qu’il est à l’écran est toujours identique à l’heure que l’on vit.

About the artworks

« Une grande partie de mon travail concerne la manière dont une image exprime un son, comment le son est exprimé visuellement », explique-t-il. « Plasticien de la » ou « compositeur des temps modernes », l’artiste explore un espace commun, souvent considéré improbable, qui réunit les arts plastiques et la musique. Au cœur de cette recherche, l’Américain d’origine genevoise combine une multitude de médias tels que le son, les pochettes d’albums, les disques vinyle, les bandes magnétiques ou les extraits de film. S’il doit sa renommée essentiellement à la virtuosité de ses montages cinématographiques, si son travail de performance constitue un pan caractéristique de son œuvre, il existe toutefois une pratique artistique quotidienne qui se fait plus discrète, celle de la photographie. Du photogramme à l’instantané numérique, en passant par le cyanotype et les clichés trouvés, l’artiste se confronte à toute une histoire de la photographie.

En silence, les images sont à comprendre paradoxalement comme des notes de musique. Les clichés qu’il capte à travers le monde depuis quarante ans donnent en effet naissance mentalement à des sons. Rompu par des photographies d’onomatopées, de concerts, voire d’un t-shirt ou d’un parapluie habillé d’une portée musicale, le calme apparent des salles où les photographies sont exposées joue une musique latente, oscillant entre les domaines de l’archivage et du devenir. Dans ces images (cybachromes) produites aux quatre coins du monde entre 2003 et 2005, la guitare est maîtresse par sa forme, sa promotion, son absence ; elle domine la composition et entonne ces airs joués partout, sur les routes comme au coin d’une rue.