Suisse

Fabrice
Gygi

Biographie

Issu de la performance radicale, Fabrice Gygi, né en 1965, a maintenant quitté ces pratiques, même s’il poursuit assidûment son travail engagé dans le champ de l’art contemporain depuis les années 1980. Formé à l’École des arts décoratifs, puis à l’École supérieure d’arts visuels de Genève, il participe à la création de l’espace indépendant d’art contemporain Forde à Genève en 1994, puis de la Galerie Darse, dans la même ville en 2007 et monte l’exposition Rathania  au Musée Rath à Genève en 2011. 

Entre 1995 et 2007, son travail est distingué par plusieurs prix dont le prix Lissignol-Chevalier et Galland, le prix de la 6e Biennale internationale du Caire, la Bourse fédérale, le prix de la Société suisse de gravure, le premier prix de la Triennale de l’estampe contemporaine du Locle (Neuchâtel) et le premier prix QuARTier des Bains de Genève. Il vit et travaille à Genève.

L'artiste et son œuvre

Depuis toujours Fabrice Gygi s’efforce de mettre au jour des mécanismes autoritaires inscrits dans notre société : « Ce qui m’intéresse, c’est de pointer l’autorité sous ses aspects les plus communs et les plus pervers : figure héroïque et civile du pompier, micro-sociétés comme les chorales, les fanfares ou autres associations populaires reproduisant une organisation de milice, etc. [...]. Je tente toujours de montrer l’autorité comme elle apparaît dans la réalité, c’est-à-dire de façon “naturalisée”. » Pour ce faire, dès 1998, Fabrice Gygi construit ou fait construire industriellement des structures composées de bâches, d’acier, de bois et de tubulaires. Il élabore des structures sculpturales qui contiennent en elles une forme de violence, de répression ou de menace. Fabrice Gygi est un rebelle sorti très tôt des rangs de la société avec laquelle, dit-il, il se sent fondamentalement en désaccord.

Dans ses œuvres toutefois, il cherche moins à exprimer ce désaccord de manière agressive, que de manifester l’ordre des choses. Ces dernières années, il lui arrive de travailler dans des formats de plus petites dimensions, réalisant notamment des pendentifs en argent ou des linogravures rehaussées par l’éclat de l’écoline. Ces dimensions plus petites – et de facto plus humaines – traduisent une envie de maîtriser l’œuvre, du concept à sa réalisation, en renonçant, pour un temps, aux grandes installations ou constructions, complexes en termes de gestion et de délégation. L’aquarelle offre un exemple de technique plus spontanée et un résultat plus abstrait caractérisé par une légèreté faite d’aplats de couleur, des caractéristiques qui contrastent avec le motif de la grille dont la symbolique est autrement plus sévère.

Les œuvres

02
Collection of contemporary art