France

Françoise
Pétrovitch

Biographie

Née en 1964 à Chambéry, Françoise Pétrovitch vit à Cachan en France et enseigne à Paris, à l’école Estienne (ESAIG) depuis 2005. Elle découvre le dessin à l’âge de six ans, une pratique qu’elle ne quitte plus et dont elle peaufine le savoir-faire en passant par la classe préparatoire des Arts Appliqués de Lyon. Des expositions monographiques lui sont régulièrement consacrées partout en France – de Paris à Lorient, en passant par Arles dont, par exemple, le Musée des beaux-arts de Chambéry, 2014 ; Centre d’art de Campredon, L’Isle-sur-la-Sorgue, 2017 – et à l’étranger – Italie, Espagne, Hong Kong, Ukraine, États-Unis.

Ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections, dont celles du MNAM-Centre Pompidou, du MAC/VAL ou du Fonds national d’art contemporain de Paris, ou encore du Musée d’art moderne de Saint-Étienne, du Musée Leepa-Rattner à Tarpon Springs aux États-Unis, pour ne citer que quelques exemples.

L'artiste et son œuvre

Attachée à légèreté du dessin et à l’univers du livre, Françoise Pétrovitch pratique les techniques d’impression, le lavis comme la peinture, mais également la céramique et plus récemment la vidéo. Sur du papier ou à même le mur, elle raconte un univers silencieux, truffé de secrets, fait d’adolescents ou d’étranges figures, jouant des frontières entre le masculin et le féminin, de poupées, d’animaux à l’identité incertaine. Généralement teinté de mélancolie, l’intime qu’elle met en scène se mêle au collectif, le quotidien à l’universel. Sur le papier, une ligne claire délimite des réserves de papier qui dialoguent avec des pigments libérés dans l’eau, faisant entrer le monde extérieur dans les personnages et inversement. En peinture, le même dialogue se poursuit, caractérisé par une force plastique résultant d’un geste libre et d’un travail sensible de la matière picturale.

Si la palette de Françoise Pétrovitch est dominée depuis des décennies par la couleur rouge – écarlate comme le sang, cardinal ou vermillon, délimitant la forme, soulignant une expression et dirigeant le regard vers un détail significatif –, une grande place est généralement accordée aux tons vifs qui se confrontent et se superposent comme pour contribuer à l’ambiguïté des sujets. Sans narration précise ou linéaire, toutes les oeuvres de Françoise Pétrovitch semblent volées à un imaginaire, extraites d’une histoire dont les chapitres précédents et à venir nous échappent. Des personnages détournent le regard, des êtres chimériques surgissent, tous sont en réalité le reflet d’apparitions nées de fantasmes nocturnes ou d’angoisses.

Les œuvres

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Collection of contemporary art