Espagne

Javier
Pérez

Biographie

Né en 1968 à Bilbao où il étudie les Beaux-Arts avant de poursuivre ses études à l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) à Paris, Javier Pérez est l’un des artistes espagnols majeurs de sa génération. Il représente son pays lors à la Biennale d’art contemporain de Venise en 2001, et reçoit le Premier Prix du dessin de la Fondation Guerlain en 2007. Vivant et travaillant aujourd’hui à Barcelone, il est reconnu pour son travail sur le corps, sur la notion de contrainte, d’enfermement, de mise sous tension de l’identité. 

Au bénéfice de plusieurs expositions à travers le monde – Espagne, France, Suisse, États-Unis – il s’exprime essentiellement par le biais de l’installation ou de la sculpture et, depuis les années 1980, par le dessin qui prend une place importante dans son travail. Dès 1998, il s’adonne également à la vidéo, documentant ses performances, généralement des actions simples et répétitives. Ses œuvres sont présentes dans des collections de musées comme le Reina Sofía à Madrid, le Guggenheim à Bilbao ou encore le MACBA de Barcelone et le Fonds national d’art contemporain à Paris. 

L'artiste et son œuvre

Au travers d’une recherche inlassable sur le temps et l’évolution du vivant, les changements du corps et de la nature, Javier Peréz réalise notamment des robes et des masques – principalement entre 1995 et 1998 – qui traduisent d’une part son envie de dépasser l’enveloppe naturelle du corps et d’autre part d’exprimer les sentiments d’angoisse et d’enfermement. La disparition, la légèreté, le mouvement, l’instabilité caractérisent l’ensemble de son travail. Cela se vérifie, par exemple, dans l’emploi délibéré de matériaux fragiles tels que la fumée, l’air, le verre ou le dessin. Ce dernier, médium plus traditionnel, questionne les possibilités de représenter les difficultés propres à chaque être humain de se redéfinir en permanence : « Pour moi, le dessin est une forme d’expression comme une autre. Je me sens à l’aise dans l’alternance avec la sculpture, avec laquelle le dessin a presque toujours un lien étroit », explique-t-il. « Je ne suis pas naturaliste, alors je dessine ce que je veux. […] 

 Avec la plupart du temps, la volonté de transmettre que les choses ne sont pas fixées ».  Jamais détaché de la littérature qui l’inspire – s’appuyant plus particulièrement sur les écrits de Borges ou de Kafka – son travail tente de lever le voile sur la condition humaine. Il place non seulement l’hybride mais également les antagonismes – intérieur/extérieur, désir/répulsion, végétal/animal, matériaux précieux/matériaux pauvres – au cœur de son travail, engageant une réflexion sur les notions de métamorphoses. « J’aime travailler sur ce qui n’est pas fini, sur ce qui est instable. La condition humaine m’intéresse donc, car elle se situe dans un univers de fragilité, et connaît une transformation permanente », précise-t-il.

Les œuvres

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Collection of contemporary art