Shirana
Shahbazi

Biographie

Shirana Shahbazi est née à Téhéran en 1974. Après avoir étudié la photographie et le design à l’École Supérieure de Dortmund, elle étudie la photographie à la Haute École d’art de Zurich, où désormais elle vit et travaille. Shirana Shahbazi a gagné le London Citibank Prize en 2002 et la bourse fédérale suisse en 2004. Elle a également participé à la Biennale de Venise en 2005.

Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions à travers le monde comme le Museum of Modern Art, New York (2012/2013), le Fotomuseum à Winterthur (2011), le New Museum à New York (2011), The Hammer Museum, UCLA à Los Angeles (2008), le Museum Boijmans van Beuningen à Rotterdam (2008), le Barbican à Londres (2007), le Centre d’art contemporain de Genève (2005) et le Museum of Contemporary Photography à Chicago (2003). Ses œuvres font partie de collections importantes dont la Tate Modern de Londres, le Migros Museum de Zurich ou le National Museum of Photography de Copenhague.

L'artiste et son œuvre

Photographe de formation, Shirana Shahbazi réalise des portraits, des natures mortes, des photographies de villes et de paysages, mais aussi des compositions de pures surfaces de couleur, comme des fonds sans sujet. Captant des instants de vie ou des paysages tirés de contextes orientaux – avec souvent une réflexion sur l’Iran contemporain ou sur la Perse et ses nombreux mythes – et occidentaux, son œuvre varie entre représentation et abstraction, entre vérité et simulation. Il arrive qu’elle réutilise ses photographies pour réaliser des peintures murales (exécutées par des peintres iraniens employés dans l’industrie publicitaire), des affiches et des tapis. En somme, Shahbazi aborde le genre de la photographie sous un angle résolument conceptuel, questionnant la réalité captée par l’objectif en imaginant des fictions construites de toutes pièces dans ses accrochages.

En jouant sur la taille des œuvres plus ou moins grandes ou sur les sauts d’échelle et en transposant les images photographiques sur d’autres supports, elle déjoue en effet les attentes du spectateur et explore la complexité de la réalité et des identités. Avec un soin esthétique prononcé, renouvelant ses présentations pour chaque exposition, elle travaille sur le mode du collage à la dimension de murs entiers, faisant dire à chaque image quelque chose de nouveau en fonction de la ou des photographies qu’elle côtoie. Les sujets, les scènes se télescopent sans que l’on distingue parfaitement les lieux, les pays, ni les origines. Ainsi, son travail réfute et déjoue tout particularisme culturel précis et ses images s’inscrivent dans la représentation de la globalisation de la photographie contemporaine.

Les œuvres

Rot-Pink-01, 2017

Tirage cibachrome contrecollé sur aluminium
Ed. 2/5 + 1EA
150 x 120 cm