Suisse

Silvia
Bächli

Biographie

Née à Wettingen en 1956, Silvia Bächli grandit dans la ville limitrophe de Baden. À l’âge de vingt ans, elle s’installe à Bâle où elle entame des études à la Schule für Gestaltung qu’elle poursuivra à Genève à l’École supérieure d’arts visuels. En 1996, elle réalise une exposition personnelle à la Kunsthalle de Berne qui apparaît comme une première consécration « internationale », apportant ainsi une nouvelle visibilité à son travail. Pendant plus de vingt ans, jusqu’en 2016, elle enseigne à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste de Karlsruhe.

Aujourd’hui, elle partage son temps entre Bâle et Paris. Lauréate de nombreuses distinctions, dont le prix Meret Oppenheim (2003), le prix du dessin contemporain de la Fondation Daniel et Florence Guerlain, celui des arts plastiques du Baden-Württemberg, et le Hans-Thoma-Preis (2007), elle est récompensée en 2014 par le Kulturpreis de la Ville de Bâle.

L'artiste et son œuvre

Silvia Bächli développe depuis quarante ans un travail sensible sur des feuilles de papier blanc, de format, de qualité et de tonalité différents, à l’encre de Chine, au fusain, à la gouache ou au pastel gras. Son œuvre est principalement constitué de dessins tantôt abstraits, tantôt aux accents figuratifs, qui se déclinent dans une palette allant du gris pâle au noir profond. Dans sa pratique, le plus petit détail importe, des interstices à la fragmentation, du reflet à l’ombre des choses, de l’intensité de la couleur ou de l’épaisseur de la ligne à la façon dont elle est tracée. Expression d’un mouvement, son trait, suspendu, figuratif ou répétitif, rime avec spontanéité et immédiateté. Intimiste, son travail est constitué aussi bien de pièces isolées que d’installations murales composées de plusieurs dessins, créant ainsi des dialogues imagés réunis dans des accrochages aussi sensiblement pensés que sont déposés librement les traits sur le papier.

L’artiste prend pour point de départ son corps, sa vie, son histoire, son entourage. Sa méthode, quasi rituelle, n’a guère changé depuis les années 1980 et s’élabore en plusieurs temps. À une création spontanée, presque automatique, d’images aux formes simples, succède dans un deuxième temps une sélection rigoureuse des dessins, considérés comme les plus essentiels à ses yeux. Quand enfin survient l’accrochage, dernière étape dans son processus créatif, Silvia Bächli choisit soit de présenter ses dessins sous forme de pièces isolées, soit de les intégrer dans des compositions murales. Le lien des œuvres avec l’espace environnant est déterminant ; le blanc des murs est en effet à comprendre comme un liant qui les unit dans une ambiance ample et organique, de la même manière que les silences importent en musique.

Les œuvres

Sans titre, 2005

Gouache sur papier
199 x 140 cm

Linien 31, 2006

Gouache sur papier
200 x 150 cm