Suisse

Sylvie
Fleury

Biographie

Artiste genevoise célèbre dans sa ville et au-delà, Sylvie Fleury est née en 1961. Elle travaille d’abord comme assistante de John Armleder, qui l’invite en 1990 à exposer à la galerie Rivolta, à Lausanne. Peu après, elle présente son travail à la Biennale de Venise. Une exposition lui est consacrée au Magasin de Grenoble en 2001. Après une première exposition personnelle en 1996, le MAMCO de Genève lui consacre une rétrospective en 2008-2009. Le CAC de Málaga et le Centre Artsonje de Séoul exposent eux aussi ses œuvres. 

Elle conçoit par ailleurs les affiches de différentes institutions suisses, notamment l’Opéra de Lausanne ou le Montreux Jazz Festival. Son œuvre figure dans les plus grandes collections, du MoMA de New York au musée d’art contemporain Migros à Zurich. Elle remporte en 2015 le Prix de la Société des Arts de Genève que suit, à l’automne, une exposition au Palais de l’Athénée. Elle est lauréate du prestigieux Grand prix suisse d'art / Prix Meret Oppenheim 2018.

 

 

L'artiste et son œuvre

La société de consommation inspire le travail de nombreux artistes. Sylvie Fleury en étudie les symboles et leur résonance dans les domaines de la mode et du luxe, leur association à la féminité et au pouvoir. Rouges à lèvres, chaussures, sacs à main, voitures, caddies, tels sont les objets qu’elle exploite et met en valeur dans ses installations, ses photographies ou ses sculptures. Surdimensionnés, enrichis de couleurs roses, dorées ou argentées inspirées des teintes du maquillage, ils se voient érigés en emblèmes d’un univers envahi par les images de la télévision, du cinéma ou de la publicité. La fourrure, les strass, les miroirs évoquent quant à eux le glamour. Pour ses célèbres Shopping Bags, Fleury entasse des sacs griffés en carton au coin d’une pièce, où ils semblent avoir poussé comme des champignons. Les néons sont également un de ses médiums de prédilection, traçant lisiblement de brefs slogans en anglais. L’une des devises préférées de l’artiste est « Yes to All », déclinée dans des formes et des supports variés.

 Elle apparaît notamment sur les toits d’un immeuble de la plaine de Plainpalais, à Genève, jouant sur plusieurs niveaux d’interprétation, oscillant entre plaisir positif et soumission. « Be Good, Be Bad, Just Be » produit un effet similaire, le slogan du parfum de Calvin Klein CK Be se développant cette fois sur des bidons en métal. Les bidons n’ont d’habitude d’autre valeur que celle de leur contenu, essence, huile ou eau ; c’est au contraire la légende de néon qui la leur confère ici. Influencée par de grandes figures de l’art contemporain comme Mondrian, Fontana, César ou Vasarely, Sylvie Fleury s’efforce de dépasser les apparences, de démasquer les symboles superficiels qui animent notre société. Son œuvre est une invitation à la réflexion, au rêve, à l’évasion et au jeu, soulevant parallèlement de nombreuses questions sur notre monde.  

Les œuvres

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Collection of contemporary art