Germany
Wolfgang Laib
Biographie
Né en 1950 à Metzingen en Allemagne, Wolfgang Laib entretient depuis l’enfance une relation étroite avec l’Inde où il a suivi ses parents dans les années 1960. Adolescent, il découvre l’art – ses parents collectionnent l’art minimaliste – en même que Tao, Nietzsche, Lao Tseu et Schopenhauer. Il se lance dans des études de médecine à l’Université de Tübingen, quand, en 1972, il réalise une première œuvre en sculptant un parfait Brahmanda – inspiré d’objets qu’il a vus en Inde – après avoir découvert une pierre noire en Allemagne. Il décide alors de devenir artiste.
Depuis, il organise sa vie entre son pays natal (Hochdorf) et l’Inde. Il participe à la documenta 7 et 8. En 1986, sa première grande exposition institutionnelle a lieu au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Une rétrospective de son œuvre parcourt les États-Unis au début des années 2000, présentée notamment au Hirschorn Museum à Washington. Il obtient le prix Arnold-Bode-Preis à la documenta de 1987 et en 2015 le Praemium Imperiale à Tokyo.
L'artiste et son œuvre
« Est-ce que je crois en Dieu ? Je crois en l’art, ce qui est une manière de croire en Dieu. » Très influencé par l’artiste-chamane Joseph Beuys et Mario Merz dont il retient les matériaux pauvres et à cheval entre les cultures de l’Occident et de l’Orient, Wolfgang Laib a la sagesse de laisser parler son œuvre. Inspiré par les sutras indiens et les poèmes soufis, il évoque le monde dans ses plus modestes détails, cherche la quintessence du moment présent sans s’encombrer de grands discours. « La vie n’est pas une question d’évolution. C’est une question d’essence, pas de devenir ». Caractérisé par une grande simplicité, immédiatement identifiable, son travail se répète obsessionnellement avec les mêmes motifs, tels que des cônes et des rectangles, ainsi que des motifs stylisés de maisons.
Depuis plus de trente ans, Laib pose au sol des carrés de pollen – qu’il récolte lors de longues promenades – qui irradient, sculpte des Milchsteine (« pierres de lait ») : de grands blocs de marbre remplis avec du lait, creuse dans l’espace des chambres de cire qui diffusent leur odeur et invitent au repli. Rencontre du minéral et de l’organique, de l’inerte et du vivant. Autant de leitmotivs que Laib déploie avec zen, cherchant constamment à restaurer une relation spécifique à la nature qui, selon lui, a été modifiée par la science. Dans son travail, l’infiniment petit est souvent lié à l’infiniment grand de manière à interroger notre place dans l’univers.
Les œuvres
04untitled, 2010
Crayon et pastel à l'huile sur papier
39 x 64 cm
untitled, 2010
Crayon et pastel à l'huile sur papier
39 x 64 cm
Verona, Italien, 1996
Tirage cibachrome
Ed. 1/6
25 x 18.3 cm
Islamisches Grab, gujorat, nordwestindien, 1997
Tirage cibachrome
Ed. 1/6
25.3 x 20.5 cm